Le Maroc et ses splendeurs suite …..

Dimanche 1er mai
Journée consacrée à la randonnée dans les gorges de la Todra.
D’une longueur de 12 kilomètres pour 600 mètres de dénivelé positif, cette randonnée, serpentant dans la gorge  sur un sentier pas toujours facile à trouver et surtout très caillouteux va nous prendre 5 heures.
Notre première rencontre sera pour une femme berbère nomade descendant à l’oasis avec trois ânes.

1st of May, and we are still, in the area of Tinghir south of the High Atlas Mountains.
Our second hike in the area leads us outside the big oasis and the green gardens.
We walk out of the Todra gorge into the red mountains. The 12km distance under the hot sun in the very rocky and steep terrain will takes us a while. We simply should have started earlier than 10am to avoid the mid day heat. 🥵
At least we have enough water!

Un peu plus tard, nouvelle rencontre avec une autre nomade, avec qui nous essayons d’entrer en communication.
Ne parlant aucune des langues que nous connaissons, la tentative s’avère malheureusement infructueuse.

On our way up we meet a Nomad woman but unfortunately don’t share any common language with her.

Après 3 heures de grimpette, nous atteignons enfin le sommet, à 2000  mètres d’altitude.

After 3h climb (and a few extra miles to find the right path) we get to the top at 2000m.

Malgré la vue troublée par un voile grisâtre, nous apercevons parfaitement l’oasis de Tinghir serpentant dans le fond de la vallée.

We can see the big oasis in the distance and understand why the people live down there and not up here!

En descendant sur le versant opposé, nous tombons sur un campement de Berbères nomades.
En découvrant ces  gens, nous nous demandons vraiment de quoi ils peuvent bien vivre ?

…Apart from the Berber Nomads that live in the camp we come past on our way down.
Only a few older people and very young children are present. All others must be out with the goats or elsewhere to make some money, get water or food.
There is an open tent a larger cave and a stone corral for the goats and donkeys.

Dès notre présence détectée, une petite fille sort de sa maison troglodyte et vient à notre rencontre.

Derrière Sylke, une habitation rudimentaire dans laquelle ils vivent durant la belle saison.

No water in sight and no vegetation for the animals. 
Life must be had here.

Renseignement pris, il apparaît que leur seule source de revenu provienne de la charité des personnes qu’ils rencontrent.
D’ailleurs, les Marocains ont l’habitude de respectent les personnes dans le besoin et n’hésitent pas à les soutenir dans la possibilité de leurs moyens.
Encore un petit col à passer et nous voilà en vue de du fond de la gorge, distante encore d’une bonne heure de marche.

We climb another small pass from where we spot the green valley with our starting point. One more very rocky and very hot hour and we are back down.

Cette marche dans les cailloux nous a bien fatigués et nous sommes tout contents de retrouver le fond de la vallée……

The contrasting red and greed colors, the intense sunlight and the Berber village make for a spectacular sight!

……et tout particulièrement une terrasse ombragée pour soulager soif et faim ressentis par nos corps.
De retour à l’Azalaï, nous montons la gorge jusqu’au magnifique camping Baddou où nous attendent nos amis, une bonne douche suivie d’un thé marocain de bienvenue, et surtout un excellent Couscous pour terminer cette belle journée.

Tonight where we share a well deserved couscous in a new camp site with our friends Uschi and Andreas! 😋

Lundi 2 mai
Nous allons aujourd’hui nous aventurer sur une piste réputée assez difficile car souvent interrompue ou partiellement détruite par des éboulements provoqués par d’abondantes pluies orageuses qui peuvent sévir dans ces montagnes.
Cette piste, longue d’une quarantaine de kilomètres relie les gorges de Todra aux gorges du Dades.
Selon les informations que nous avons obtenues, des réparation ont été effectuées récemment et on nous assure que cela devrait passer.
Allons-y !
Ça commence gentiment sur une piste refaite à neuf  sur les premiers kilomètres.
Après cette entrée en matière facile, la piste devient soudain ravinée et très étroite par endroits.
C’est  tout particulièrement dans les virages serrés qu’il faut prendre garde à ce que toutes les roues restent sur un terrain stable.
Nos amis en font l’expérience pratique.

Today, we transfer from gorge Todra with gorge Dades via a dirt road. 
The views are stunning but unfortunately the photos don’t fully reproduce the intense colors of the stones and soil that range from blue over rose to orange. Technically the track is described as partial washed out, exposed and narrow in 2 or 3 spots with a rough passage in a river bed. 

At the end it is not as bad as we thought. Some steep, narrow turns are tricky and two passages are very narrow. The rest just needs some concentration.

Ce  passage  dans la montagne est magnifique et nous inspire de temps à autre une pause méditative.

C’est aussi dans le lit de la rivière, aussi  emprunté par les troupeaux de chèvres, que la piste se poursuit, l’originale  ayant disparu.

Le Ramadan est maintenant terminé et la vie va reprendre son cours normal, ce qui signifie que le peuple musulman peut à nouveau manger pendant la journée.
Rencontrés sur  la piste, un  petit groupe d’amis fêtent ceci autour d’un méchoui et nous font de grands signes pour que nous les rejoignions.
Vraiment sympa ces Marocains !

Ramadan is over today which means people can eat again during day time. Along the road a group of road workers invite us to join their party and feast.

Après 45 kilomètres  intenses, nous arrivons dans les  Gorges du Dades et faisons une pause thé dans la première auberge rencontrée.
Elle est malheureusement fermée et personne dans les environs.
Mais ici, les nouvelles vont vite !
Pas 5 minutes se sont écoulées qu’une moto arrive avec le propriétaire et l’un de ses amis et 10 minutes plus tard nous sommes installés et dégustons un délicieux thé marocain accompagné de cacahouètes.

Back on tar road we look for a place to have a tea
Not so easy! We are in a very remote place to start with and after 2 years of covid many hotels, campings and restaurant in the whole country are abandoned.

We try a little guesthouse. Nobody there, but in the little village our arrival was noticed and the owner was immediately informed. He arrives by motorcycle only a few minutes after us.
The tea is prepared and he even serves some peanuts with it.
😊

Après d’être désaltérés, nous  entamons la descente des gorges et trouvons notre bonheur à l’hôtel-camping « Berbère de la Montagne » qui, après le thé marocain de bienvenue traditionnel, va nous servir un excellent tajine d’agneau pour le repas du soir.

Mardi 3 mai
N’ayant plus de pistes à faire pour les prochains jours, nous décidons de nous séparer d’Uschi et d’Andreas pour quelques jours.
Nous reprenons ce matin notre sinueuse descente des Gorges du Dades …..

With our friends we fix an appointment for the next off road track in a weeks time.
We need one or two quiet days to issue our blog article. Michel is ready but I have to do the English translation part. I am not an enthusiastic writer, and it always takes some time for me to get going…

Along the scenic Dades gorge we find a suitable camping.

….pour rejoindre un site dénommé « Les Pattes de Singe », en vue d’une randonnée dans ces montagnes dans la journée de demain.
Juste après le point de départ de celle-ci, l’auberge Majorel nous paraît être une excellente opportunité pour y passer la nuit.

Mercredi 4 mai
La lecture du matin et le petit-déjeuner terminés, nous sommes prêts pour entamer la randonnée du jour vers ces Pattes de Singe.
Nous commençons par rencontrer une petite dame dont le dos se courbe sous la charge d’une botte d’herbe qu’elle a été faucher et qui va servir à alimenter ses animaux de ferme.

A little hike at the “doits de singes“ the “monkey fingers“ is a perfect reward for me 😊
On the way Michel tries to exchange with an old lady. All we understand is that she has cut some grass in the gardens at the small river to feed the animals at home. 
We often see women, no matter what age, carry heavy loads on their back in the rural areas in Marokko. Men don’t seem to do this kind of work here or they have a donkey. Just like in other African and South American countries we have visited. And probably in many other countries we have not visited yet…

Très vite le parcours s’avère spectaculaire.

We left early today, but it is already hot. Nevertheless the sight is worth the effort!

Après avoir longé le lit d’une rivière, le sentier grimpe dans la montagne…..

Our loop leads up a dry river bed, over a little pass and back down along the intensely red and strangely shaped rocks.

….. et devient de plus en plus spectaculaire.

Nous aboutissons finalement en face d’une paroi rocheuse aux formes improbables qui pourraient faire penser à des pattes de singes, d’où le nom qui lui a été donné.

And here they are, the “Monkey Fingers😀

La descente vers le fond de la vallée offre elle aussi de très jolis panoramas.

Après 4 heures de marche, nous retrouvons notre Azalaï et finissons la descente des gorges du Dades pour faire un court arrêt à Boumalne.
Un petit marché couvert permet de nous réapprovisionner pour les jours à venir.

Back at the car we continue the descent of the Dades gorges until Boumalne where we fill up on veggies at the little local market.

C’est la Vallée des Roses que nous allons visiter maintenant.
Cette vallée est réputée pour ses roses (Roses de Damas) très odorantes dont sont issus de nombreux produits.

And up again, this time into the Rose Valley, known for its fields of intensely odorant Damas Roses.

La route se faufile entre les falaises rosies par le soleil couchant en suivant l’Oued Mt Goun.

Après une trentaine de kilomètres nous atteignons le petit village de Boudeghrar, à l’entrée duquel se niche l’Auberge Chems (Soleil en Berbère) que nous avons choisie comme lieu de séjour  pour la visite de cet endroit.

Further up we stop at the Auberge Chems a wonderful place!

La vue de la terrasse nous inspire pour nous y installer et, après le thé de bienvenue, y déguster un excellent repas.

We take the traditional welcome tea at the terrace with sunset view.

Les escaliers de l’entrée sont joliment recouverts de roses…..

During the “Covid break” the owner hase started a small rose plantation. We are in the middle of the harvesting season and the roses are dried outside…

……et dès l’entrée franchie, les senteurs des milliers de roses séchant dans le Riad, envahissent toute la maison, éveillant nos sens olfactifs de leur puissant parfum.

and in the inner yard of the house called Riad.
The whole house smells delightfully roses 😍

Jeudi 5 mai
Nous sommes très hésitants ce matin de quitter cet endroit avant d’en avoir appris un peu plus sur l’exploitation des roses.
Said, le propriétaire de l’auberge, nous propose une visite guidée à travers les jardins du fond de la vallée.
Jardins où sont cultivées les roses, mais pas seulement.
De petites parcelles de blé, d’orge et de trèfle pour le fourrage des animaux sont bordées de figuiers, d’amandiers, de noyers et même de mirabelliers.
Accompagnés par Achim, notre visite commence par traverser l’Oued sur un petit pont fait d’un simple tronc d’arbre.
Un moment de concentration afin de ne pas se retrouver bêtement dans l’eau avant que la visite ait commencé.

To see and learn more about the rose plantations Said the owner proposes a tour through the fields (here called gardens) along the river.
Achim our guide leads us into the gardens across the Oued Mt Goun.

Nous nous retrouvons très vite dans le vif du sujet et respirons à pleins poumons les senteurs émises par ces milliers de roses.

The roses are grown as sort of hedges between the fields and can be harvested from roughly mid April to mid May. This is done by the women twice a day, mid day and evening, after which they go straight to the distillery.

La cueillette commence début mai et se termine environ 3 semaines plus tard à raison de 2 fois par jour, à midi et en fin d’après-midi.
Ce sont exclusivement les femmes qui s’occupent de cette tâche.

The gardens consist of very small fields. Almost permaculture like we see a mix of wheat, barley, lucerne, carrots, onions, several other veggies and various fruit trees like figs, peaches and almonds. The limited irrigated space around the river is fully used.
The abundant vegetation is overwhelming in this otherwise very dry region and the walk in the late afternoon atmosphere is super pleasant.

Les roses sont ensuite mises à sécher, avant d’être expédiées dans l’une ou l’autre des distilleries de la région.
Distillerie que nous allons visiter demain.
La balade se termine sur la terrasse de l’auberge, regardant le soleil se coucher derrière les montagnes, tout en savourant un thé marocain accompagné de ses traditionnelles pâtisseries.

Moroccan tea and home made biscuits welcome us back at Chems 😋

Vendredi 6 mai
Nous redescendons la Vallée des Roses pour  rejoindre Boumalne.
C’est ici que se trouve la distillerie principale produisant les produits issus des pétales de roses.

A very instructive organic certified rose distillery visit back down in Boumalne:

La visite de celle-ci s’avère fort instructive et intéressante.
On commence par les roses qui sont mises à sécher dans la cour de l’immeuble, qui une fois déshydratées serons broyées et utilisées en flocons pour la décoration de produits alimentaires, ou en poudre pour la fabrication de produits cosmétiques.

We first learn that the dried rose buds or petals are either used for food decoration or are ground for cosmetics.

Nous passons maintenant à la distillerie.

Whereas the fresh roses are directly distilled with steam to obtain large quantities of rose water and a tiny quantity of rose oil. Equally used for food and cosmetics.

Ahmed nous explique en détail tout le procédé.

More precise: 300kg of roses are distilled with 250l of water, which result in 350l of lightly flavored rose water and 12ml of very intense rose oil.

Pour la fabrication de l’eau de rose, c’est le procédé de la distillation qui est utilisé.
250 litres d’eau, ajoutés de 300 kg de pétales de roses frais sont déversés dans un alembic de 2500 litres de contenance.
Celui-ci est chauffé jusqu’à ce que le mélange commence à s’évaporer, passe par un refroidisseur qui condense ainsi cette vapeur chargée de l’arôme des pétales, et produise ainsi 300 litres d’eau de rose .
Lors de ce procédé, une fine pellicule d’huile se forme à la surface. Celle-ci  est récupérée et devient ce que l’on nomme « l’huile essentielle « de roses.
Les deux produits sont conditionnés en flacons de diverses formes et contenance pour l’utilisation dans la cosmétique et dans l’alimentaire.
Il faudra 25 tonnes de pétales de roses pour produire un litre d’huile essentielle.
Nous  terminons par la visite du magasin qui propose la panoplie complète des produits fabriqués par la distillerie avec les explications détaillées de notre guide quand à leur utilisation.

The (free) visit ends at the shop, where we do buy some lovely smelling products 😁

Celle-ci terminée, nous mettons le cap à l’ouest, en direction de Ouarzazate.
Arrivés à dans la petite cité de Skoura, sur cette route dite « des Kasbah », l’une d’entre elle nous a été recommandée par nos amis Uschi et  Andreas qui sont passé par là il y a deux jours.
La Kasbah Amehidil, d’appartenance privée, a été transformée en musée après que les propriétaires aient quitté ses murs en 1962.

We join the “Road of the Kasbas”.
A Kasbah is A fortress like building where the ruling sheik or king once lived. In general they look exactly like the sand castles you always wanted to build at the beach when you were a child. 
The thick walls are made in a special technique of layered stone and mud and perfectly keep the interior kool.

La visite de celle-ci, en compagnie de notre guide Adnan, nous en apprend beaucoup sur les us et coutumes du peuple arabe habitant cette région.

There a many Kasbas along this road and following Uschis reco, we visit Kasbah Amehidil in Skoura. We really enjoy the instructive tour through the privately owned and superbly renovated building.

Un joli restaurant occupe l’aile gauche de la Casbah et nous ne pouvons résister d’y faire un passage.
L’endroit s’avère tellement agréable que nous y passons le reste de l’après-midi et, comme c’est vendredi et que la coutume musulmane veut que le vendredi soit jour de couscous, nous en profitons pour déguster ce plat traditionnel avant de rejoindre le camping éponyme situé juste à côté.

It is Friday and as Moroccan habit suggests for this special prayer day, we have a couscous in the shady restaurant next door.

Samedi 7 mai
Un passage par le supermarché Carrefour pour refaire le plein de nourriture et nous voilà partis en  direction de Zagora où nous allons rejoindre nos amis dans la journée de demain.
Placée sur notre route, une petite oasis nous incite à nous arrêter pour une courte pause.

Back on the road direction south to Zagora where we will meet our friends for a second desert tour, we stop for a picnic at a tiny oasis.

Peu après, nous nous arrêtons pour une visite du ksour (village fortifié) de  Tamnougalt.

In the afternoon we visit the Ksour Tamnougalt. Ksour means fortified village in Berber language.

Lors de notre arrivée nous sommes accueillis par Bodar, Caïd (gouverneur) de septième  génération de la vallée du Drâa.
Nous lui disons simplement que nous voulons juste boire un thé sur une jolie terrasse et du coup,  spontanément, il nous invite dans sa Kasbah.
Dès la porte franchie….

Usually when you approach a site worth visiting here, someone appears and wants to be your guide. This time tough we did not want a guide and when Bodar suggest that he guides us through his village we explain that we only want to have a tea on a nice terrace. So he changes strategy and takes us to his home for the tea. 
We are not quite sure where he will take us but why not.
On the way he explains us that his grand father was the last Caid (governor) of the area. Bodar inherited this title from his father. But with the occupation by the French beginning of 19hundred there is no power to the title anymore.

…..il nous conduit dans le Riad (cour intérieure) et nous compte l’histoire de cette demeure construite au 17ème siècle et ayant servi de relais pour les caravanes de chameaux venant de Fès et allant à Tombouctou et vice et versa.

Anyway, when we get to his home, a true Kasbah, we can imagine that this was once a powerful family. And he probably didn’t just tell us a nice story.
The building was constructed in 17hundred and also served as an important stop for the caravans between Mali and Morocco and his family plaid an import role in trading.

Bodar also explains that his house is sometimes used for filming, e.g. Aladin and The English Patient. We will have a closer look next time we watch one of those films. 🤔

Cette kasbah a d’ailleurs aussi servi de décor pour différents films, comme « Aladin » et « Le patient anglais » entre autres.
Bodar nous emmène ensuite sur sa terrasse et demande en passant à sa maman de nous préparer un thé marocain avec des petits biscuits fait maison.
Et là, pendant une bonne heure, nous aurons droit à toute l’histoire de sa famille et pour terminer une visite de ses appartements privés.

His mother serves us tea and biscuits at the large terrasse on top of the building with a stunning view. During the next hour we enjoy tea and home made biscuits and Bodar praises his family and how lucky he is in live.
All in all an enjoyable moment for us and a good lecture about Moroccan culture. 😊
We do pay the tea and biscuits at the end, and as usual it is up to us how much we want to pay.

Nous en profitons aussi pour admirer les environs.

La journée se termine au camping du village, dans lequel nous sommes accueillis par Ismael qui  a son tour nous offre le thé de bienvenue, accompagné du chocolat marocain (dattes séchées broyées, amandes et cumin.

Dimanche 8 mai
Comme initialement prévu, nous descendons vers Zagora où nous allons rejoindre Uschi et Andreas et aussi un couple de leur connaissance, Franzi et Gus.
Aujourd’hui, c’est jour de grand marché à Zagora.
Il est déjà 3 heures de l’après-midi et il est probablement un peu tard pour y faire un saut, mais nous y allons quand même.
C’est le marché des paysans locaux qui viennent écouler leur marchandise aux habitants de la ville.
Celles-ci sont étalées sur une bâche, à même le sol.
Munis d’une petite bassine que nous remet le vendeur, nous faisons ainsi nos courses en nous promenant au milieu des denrées.

We arrive in Zagora on Sunday just in time for the weekly big market. It is the biggest market we have been to in Morocco and we love it! 

The whole region must come here either to sell or to buy. We stock up on veggies and fruits and also give in on a big watermelon not quite knowing how to stock it in the Azalaï on the bumpy desert road we are about to take.
At the end it works out ok and it was totally delicious! (And we will do it again 😁).

C’est en fin d’après-midi que nous nous retrouvons tous.
Nous passons la soirée à papoter autour d’une omelette berbère, préparée par le restaurant du camping « Palmeraie d’Amezrou ».

Later we meet Uschi, Andreas and their friend Gus, Franzie and Tenga the dog at the camping from where we will start our desert tour with 3 vehicles this time.

Lundi 9 mai
Départ des 3 voitures vers les 10 heures en vue d’une journée sur les pistes du désert de
l’Erg Cheggaga, avec pour but l’Oasis Sacrée, qui se trouve juste avant le Parc National Iriqui.
Toutefois, après 20km de route, nous arrivons au village de Tamegroute qui est réputé pour ses ” poteries vertes “.
La région est riche de cet argile que les potiers vont chercher dans des galeries souterraines.
Elle est ensuite foulée, malaxée, souvent par des enfants, jusqu’à obtenir la consistance adéquate  nécessaire à la mise en forme par le potier.

Last stop before we leave the tarred road is the pottery village Tamegroute famous for its green traditional style pottery. We are invited to see the whole manufacturing process. 😀As very first step the typical, local clay is worked hard, often by children, until it has the desired smooth texture…

Plutôt que de travailler assis devant son tour de potier, celui-ci est debout, enterré jusqu’à la ceinture.
Il souffre ainsi moins de la chaleur.

…it is then shaped on a pottery wheel..
Interesting to see that the worker sits in a whole. Apparently it is cooler this way.

Les pièces formées sont ensuite mises à sécher 3 jours à l’intérieur, puis 5 jours au soleil, avant d’être enduites d’un alliage de manganèse, d’oxyde de cuivre et de farine d’orge (recette transmise de génération en génération depuis plus de 400 ans et gardée secrète).

…the finished pieces dry inside for 3 days and then outside for 5 days before they are…

Elles sont ensuite mises à cuire durant 5 heures dans des fours en pierre, chauffés à 1000 degrés avec des feuilles  de palme, du bois sec et un mélange d’herbes sèches.

baked at roughly 1000C inside a traditional wood fired oven.

Après la cuisson, le four est laissé à refroidir toute une nuit avant que les pièces puissent en être retirées.
25% de celles-ci ne supportent pas la cuisson et en ressortirons cassées.
Les autres émerveillerons les clients par leur brillance et leur couleur, dominée par un vert sans nul autre pareil, souvent copié mais jamais égalé.
Les pièces de couleur brun/ocre sont obtenues sans l’ajout de cuivre dans l’émail.

Once enameled with a special mineral glaze they show the typical green color and fairly coarse texture.

Avant de quitter le lieu, nous faisons encore une petite visite de cette ville berbère aux maisons faites de torchis.

Il est déjà 14 heures lorsque nous réduisons la pression des pneus pour affronter les pistes du désert.
L’ambiance change et nous sommes très rapidement mis dans le vif du sujet avec de multiples tornades de sable que nous nous efforçons d’éviter au mieux .

Early afternoon we we leave the tarred road take the tire pressure down for a smoother ride and head direction dunes of Erg Cheggaga.
It is quite windy outside and we see a few remarkable tornados. After a short outside discussion about the direction we are all covered in sand. we decide against an outside tea break in the dunes 😉

Arrivés sans encombres à l’oasis sacrée, nous y dégustons un thé marocain….

We rather have our tea protected by the vegetation of the tiny “Sacred Oasis” 😀

…..avant de trouver un endroit pour y passer la nuit sous un ciel étoilé.

We also find a good spot for the night close by.

Mardi10 mai
À peine sortis de l’Azalaï, peu après le lever du soleil, une petite caravane de dromadaires passe à proximité.

Not a mirage!
Michel briefly talks to the french guy that has hired this caravan for a 10 days desert crossing. They do 20km per day with the temperature climbing as high as 40C! and he prefers walking over riding. Interesting holiday choice.
🥵

Il s’agit de l’équipage accompagnant un Français un peu bedonnant, qui fait un safari de 10 jours à pied à travers le désert, à raison de 20km par jour.
Courageux ! La température en milieu de journée frise déjà les 40°C à l’ombre.
Nous profitons de la fraîcheur matinale avant de nous mettre en route pour notre étape du jour qui  va nous faire longer l’Erg Cheggaga.

We on our side enjoy the cooler morning temperatures and then get into our air conditioned cars to avoid the mid day heat with view onto the intense orange Erg Cheggaga dunes. 😇

Ce massif dunaire d’une longueur de 40km pour 15km de large, avec des dunes pouvant atteindre une hauteur de 300 mètres, est le plus vaste et le plus sauvage du Maroc. 
En fin d’après-midi, nous atteignons une région montagneuse qui nous ébahit par sa beauté.
Pour un peu, on se croirait à Monument Valley sur le plateau du Colorado.

In the afternoon we reach a splendid mountain range, it almost looks like Monument Valley in Colorado.

A little oasis becomes our camp for the night right there!

C’est là que nous trouvons une petite oasis qui va nous fournir une ombre rafraIchissante pour passer la soirée et la nuit, tout en admirant ce paysage fabuleux, s’étendant devant nos yeux.

Mercredi 11 mai
C’est encore une journée que nous allons consacrer à la visite de ce désert toujours changeant.
De nombreuses petites boules brunes parsèment le sol désertique et éveillent notre curiosité.
Il s’agit d’une plante dite immortelle qui se nomme “La Rose de Jericho“.
C’est une plante morte dont les rameaux secs recroquevillés enferment les fruits contenant les graines vivantes.
Après une pluie abondante, ceux-ci se déroulent et libèrent les graines dont la germination donne des plantes vertes qui ont tout juste le temps de croître, fleurir et produire de nouvelles fleurs pendant la courte durée d’humidité du sol.
Elles commencent ensuite à sécher, les feuilles tombent et les rameaux ligneux s’enroulent afin de préserver les fruits de la consommation par les rongeurs ou les oiseaux granivores, jusqu’à la prochaine pluie.

The next day we start from here with a loop of roughly 100km. 
We drive on a flat surface with changing structure and color. Partly a dried out lake? or a large dry riverbed? 
We drive over little fields of diverse, small desert plants. All survival experts like the dried Roses of Jericho we spot there. We pull out some of their rolled up skeletons to have a closer look at the beautiful structure. The grains are still in their pods and wait to be transported by the wind to find water and then sprout, grow, flower and die within only a few weeks.

Une boucle d’une petite centaine de kilomètres, principalement située sur la surface plane d’un lac asséché nous voit évoluer d’une région uniformément blanchie par le sel couvrant la surface après évaporation à une région de petit gravier bleuté nous donnant l’impression de rouler sur les eaux calmes d’un immense lac,  puis d’une région de couleur ocre, et plus tard sur une zone plus sablonneuse.
En milieu d’après-midi, un acacia un peu plus large que les autres nous offre un endroit idéal pour une pause thé.

Tea/coffee break under an umbrella acacia. 

 peine repartis, un animal d’une longueur d’environ 30 centimètres passe à toute vitesse devant nous.
Intrigués, nous commençons à nous concentrer un peu plus sur notre environnement et très rapidement, nos yeux se fixent sur quelque chose qui commence à courir sur notre gauche.
Nous nous arrêtons et la chose s’étant arrêtée, nous avons tout le loisir de faire connaissance avec un grand lézard Uromastyx de couleur jaune.

Not only plants are survival artists here.
The mainly herbivorous Uromastyx or Spiny-Tail Lizard is well adapted to arid climate.

Ce lézard également appelé « frotte queue «  en français, en raison de la manière de se défendre en fouettant  ses ennemis avec son appendice trouve dans ces régions désertiques l’endroit idéal pour son développement.
Il ne se passe pas longtemps avant que nous en apercevions un autre, réchauffant ses écailles au soleil, qui cette fois est de couleur rouge.
Il se pose volontiers pour nous laisser le photographier à loisir.

While the Uromastyx uses color to frighten predators off

Si ceux-ci sont plutôt voyants, il en est d’autres, comme cette sauterelle qui fait merveille dans l’art du camouflage.

…this grasshopper prefers to not be seen in the first place.

La boucle du jour est presque bouclée et c’est leur autre face que nous montrent les montagnes…..

We close the loop late afternoon and spend another night at our preferred oasis 😃

….. avant de retrouver notre oasis de  la veille.

Jeudi12 ma
Un dernier  petit déjeuner avec nos amis et déjà il est temps de nous quitter.

With different next travel objectives our little group split up and maybe our roads cross again later. 😀
Our friends stay south while we slowly return north with Tafraout as a first target in the middle of the Anti Atlas.

Nos objectifs de visite du pays étant un peu différents et ayant terminé avec les pistes du désert nécessitant d’être effectuées à deux véhicules au moins en cas de problème, nous reprenons notre indépendance.
Tafraoute, au coeur de l’Anti-Atlas est notre prochaine destination.
Avant d’y arriver, nous passons encore une nuit au milieu de nulle-part, afin de remonter la vallée d’Ait Mansour tranquillement demain matin.

A quiet night in the rocky desert.
Before we reach the superb gorge Ait-Mansour

Vendredi 13 mai
La traversée des superbes gorges d’Ait Mansour à la palmeraie dense et aux villages berbères pittoresques ne cesse de nous émerveiller.

Lash vegetation alongside the river contrast with the dry, red rock faces.

Un arrêt chez Abdou, réputé pour son omelette berbère, va calmer notre voracité.

Definitely the best Berber Omelette “chez Abdou”!
Lots of vegetables and eggs baked together inside a Tajin, the typical moroccan clay pot.

 la sortie de la gorge, nous aboutissons à la petite ville berbère de Tafraoute.
Quelques 3 kilomètres après celle-ci, au pied de la montagne Tête-de-Lion, nous dénichons notre camping du même nom.

Next to Tafraoute we check into the camping “Lions Head” referring to the rock formation above.
It took me a while to see it. Hope you are quicker!

Samedi 14 mai
Un peu de marche nous emmène ce matin sur le site des « Rochers peints de Tafraout ».
Oeuvre de l’artiste belge Jean Vérame, ces amas de pierre, peints en 1984, dispersés sur 5 kilomètres, sont majoritairement de couleur bleue. Ils ont nécessité 19 tonnes de peinture.
Devenu très prisé des touristes de passage, ces rochers sont repeints régulièrement pour en maintenir les couleurs qui s’effacent rapidement sous les effets du vent et des intempéries.
Une petite demie-heure de marche plus tard….

On the agenda for today: a hike around the “Blue Rocks”. 

……nous atteignons les toutes premières pierres.

1984 the Belgian painter Jean Verame used 19 tons of mainly blue color produced after an old Egyptian recipe for this surprising artwork.

De là, nous apercevons déjà les suivantes qui forment toute une colline.

Et d’autres encore juste un peu plus loin.

L’après-midi est consacré à la visite de la ville de Tafraout.
Petite cité berbère de 6000 habitants, Tafraout, est perchée à 1200 mètres d’altitude
est située dans la région du Souss, au cœur de la vallée des Ammeln.
De nombreuses activités artisanales se déroutent dans cet endroit mais, l’une d’entre elles,  nous intéresse tout particulièrement: la fabrication de l’huile d’Argan.
Toute la région est propice à la croissance de l’arganier, arbre endémique du Maroc et de l’Algérie.

The Anti Atlas is known for the precious Argan oil produced from the kernels of the Argan tree endemic to Morocco. The high value oil is used for culinary products and cosmetics. 

À partir de son fruit, les locaux produisent cette huile, qui offre de multiples usages dans les domaines de la cuisine, des médicaments ou de la cosmétique.
L’arganier est un arbre aux rameaux épineux produisant des fruits ressemblant aux olives.

The spiny argan tree is perfectly adapted to the very dry climate here. It provides an income for a large group of people and it’s deep roots work agains erosion. In addition, leaves, fruits and oil by-products are a major source of forage for goats, sheep and camels.
The fruits look like large olives and need more than one year to ripen. As you can see on the picture the tiny flowers are already blooming while the fruits are still on the tree.

Après  la récolte, à fin mai, les fruits sont débarrassés de leur pulpe pour en extraire le noyau.
Celui-ci est ensuite cassé pour en extraire l’amande.

The production of the argan oil is hard work. The most Labour intensive is the removal of the soft pulp and the cracking of the kernels by hand between two stones to remove the seeds that resemble almonds but are not edible as such.

Pour obtenir l’huile comestible, celle-ci est ensuite torréfiée, moulue…..

To obtain the oil, the seeds are gently roasted and ground.

……. et mélangée avec de l’eau.
La pâte ainsi obtenue est malaxée à la main durant 3 heures.
L’huile à usage cosmétique est obtenue quant à elle à partir d’amandes non torréfiées.

The resulting paste is mixed by hand for about 3 hours with a little water and then separated from the oil by squeezing.

Ce travail effectué, la masse est pressée, toujours à la main pour en extraire la précieuse huile.
L’extraction traditionnelle de l’huile d’argan est pénible et demande un travail fastidieux. Une personne a besoin de 52 heures de travail pour extraire 2-2,5 litres d’huile à partir de
100 kg. de fruits secs.

All in all it takes 52 hours of hard work (by women exclusively) to produce 2.5l of oil from 100kg of fruits. Thus the high price of 20 to 40€ per liter depending on the year and the quality of the harvest.

Une fois l’huile extraite, le produit résiduel est utilisé dans la fabrication du savon noir et comme nourriture pour les animaux.

Separated from the oil, the ball shaped paste is fed to animals.

Dimanche 15 mai
Nous quittons Tafraout et allons visiter aujourd’hui l’une des autres particularités de cette région:
Les « Agadirs ».Ce nom désigne des « greniers collectifs fortifiés ».
Celui de Tasguent que nous visitons est l’un des quelque 500 agadirs de la région, dont beaucoup sont en ruines.

Another highlight of the area are the Agadirs
The word Agadir describes a fortified collective often multi level granary.

Vieux d’environ 900 ans, ces greniers avaient pour objectif de protéger les biens, récoltes et biens personnels des habitants des villages.
A l’époque, les Berbères, encore semi-nomades avaient pour habitude de laisser femmes et enfants au village pendant que les hommes partaient avec les troupeaux de chèvres à la recherche de pâturages.
Les pillards avaient ainsi la tâche facilitée pour dévaliser les habitants des villages.
Ces greniers collectifs fortifiés étaient surveillés par un gardien.
Chaque famille possédait une niche dont l’acte de propriété était gravée sur un morceau de bois.

Up to recent these buildings were used by entire villages like a bank or a safe where they stored their grain harvest and any other object of value. This way during summer men could travel with the goats as semi nomads and leave women and children at home to take care of the fields without the danger to loose the harvest to thieves.
There are more than 500 Agadirs in the Anti Atlas in a state between total ruin and recently renovated and we will visit two of them: Agadir Tasguent in bad state and Agadir Tizourgane recently renovated
.

L’arrivée au village provoque instantanément l’intérêt de la population qui vient s’agglutiner autour de l’Azalaï.

Aïcha, Safia et Ahmed nous accompagnent pour la montée au grenier.

In Tasguent a little group of people accompanies us up to the entrance of the building. 
Nobody has the key for the main gate and we are surprised to see their efforts to break the lock in front of us. 
Disappointed we start our return to the car when Mohamed arrives with the key!

Mohamed, le gardien officiel du lieu nous rejoint pour une visite détaillée du grenier, qui compte 366 niches.

The Agadir has 366 chambers, each belonged to a different family.
The different levels are attainable via little platforms as Mohamed demonstrates.

Il n’hésite pas à monter sur les pierres saillantes, servant de marche, pour accéder aux niches.
On peut facilement imaginer que l’accès à celles-ci, un gros sac de grain sur le dos, devait être assez périlleux.

Les actes de propriété, dont le texte est gravé sur du bois d’arganier, ont été conservés dans ce panier.

Ahmed nous montre fièrement la niche dont il est propriétaire.

Ahmed proudly shows us the chamber of his family.

Nous quittons le village et ses habitants après avoir distribué quelques stylos aux enfants et retournons retrouver la fraîcheur du Col Tiouli, à 1700 m/m, sur lequel nous avions repéré un joli endroit pour y passer la nuit, lors de notre premier passage.

After the visit we decide to spend the night at the Tiouly pass at 1700m hight where the temperature is much more pleasant right now.

Lundi 16 mai
Il fait seulement 10°C ce matin sur le col, mais dès 6h30, le soleil émerge de derrière la montagne et réchauffe rapidement nos corps frissonnants.
Objectif de la journée: rallier la ville de Taroudant par la route panoramique qui passe par
Ait Baha.
En parcourant cette route sinueuse, contournant les montagnes de l’Anti-Atlas, nous découvrons presque à chaque virage, des villages berbères, accrochés dans les pentes rocheuses.

Our road to the second Agadir Tizourgane leads us through the valleys of the Anti Atlas.

Après une bonne demi-heure de route, perché sur une colline, apparaît l’Agadir, devenu  Kasbah de Tizourgane.
Au fil du temps, cet ancien grenier fortifié a été transformé en Citadelle, comptant une cinquantaine de maisons.
3  familles en sont propriétaires mais une seule d’entre elles y vit en permanence et s’est occupé de valoriser l’endroit en y créant un restaurant et des chambres d’hôtes.
L’argent ainsi gagné, est investi dans la rénovation de l’endroit qui respecte scrupuleusement l’architecture originale.

Agadir Tizourgane has over time evolved from a fortified granary to a fortified village with roughly 50 houses.
It is no longer inhabited but was recently renovated fully in line with the old architecture.

Nous avons la chance d’avoir Melica (qui signifie Reine en Berbère ), la fille du propriétaire,  pour nous accompagner dans la visite de l’endroit et nous transmettre tout son savoir sur l’histoire de cette citadelle.

C’est en fin d’après-midi que nous atteignons la ville de Taroudant et que nous nous installons au camping « Le Jardin ». 

Mardi 17 mai
Visite de Taroudant pour commencer  la journée.
En 1523, la ville a été entièrement entourée d’un rempart long de 6 km, afin de résister aux expéditions militaires menées  par les sultans alaouites.
Ceux-ci sont percés de 9 portes voûtées, d’architecture mauresque, doublées de plus petites portes pour les piétons pour permettre l’accès à a cité.

Our next visit goes to the small and friendly city of Taroudant with 90’000 inhabitants. The Medina is entirely surrounded by old ramparts from 16 hundred and comprises 2 big souks, one for vegetables and one for absolutely everything else.

La ville compte près de 90’000 habitants, qui trouvent tout ce dont ils ont besoin, dans 2 grands souks, l’un berbère, l’autre arabe.

We stroll through both of them and do our food shopping before we continue our road now heading for the coast for some cooler temperatures.

Nous rejoignons maintenant la côte atlantique en passant par Agadir, que nous laissons dans notre sud, poursuivant notre route jusqu’au camping « Atlantique ».
Notre premier contact avec l’océan depuis notre arrivée au Maroc, nous incite à une balade coucher de soleil.

Our original plan to go straight to Marrakech was ruined by temperature forecast of 43C in the city. 🥵
But we turn to the coast for 22 to 25C instead. 😃
And enjoy the sunset at the beach north of the city of Agadir.

Mercredi 18  mai
Journée  tranquille.
On décide de rester au camping et de se balader un peu le long de la plage.
Tout en flânant, on passe devant plusieurs restaurants proposant poisson et fruits de mer.
L’envie nous prend de profiter d’être au bord de l’océan pour nous offrir un bon restaurant pour ce soir.
Renseignement pris auprès de deux résidentes du lieu, il apparaît que « Chez Brahim » soit la meilleure option.
Nos estomacs se réveillant vers les 18 heures, nous nous installons sur la terrasse en bord de mer  du restaurant en question.
Le patron nous suggère d’essayer ses superbes langoustes, ce que nous acceptons avec plaisir. Nous les dégustons avec appétit tout en admirant les surfeurs chevaucher les vagues avant qu’elles ne viennent s’étaler sur la plage de sable doré.

We celebrate the pleasant place with a plate full of fresh lobster and a glass of white wine, (the second of which is much harder to find here😉).

Jeudi 19 mai
On décide de partir relativement tôt (09h30) ce matin, afin d’avoir le temps de visiter la ville d’Essaouira, distante de presque 200 kilomètres.
Cette ville portuaire, anciennement appelée Mogador, a plusieurs fois été détruite au cours des siècles.
 C’est à partir de 1760, grâce au sultan Mohammed ben Abdallah, qu’elle a été reconstruite telle qu’on la voit aujourd’hui.
Sa médina est d’ailleurs inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.
La ville tire ses ressources de la pêche à la sardine, du tourisme et aussi des fruits de l’arganier.
Nous commençons notre visite par le port de  pêche et nous nous posons la question comment les pêcheurs font pour sortir leur barque de ce méli-mélo ?

200km north of Agadir we stop for Essaouira.
Although the place was occupied since prehistoric times, the current city of Essaouira was only founded in 1760 by sultan Mohammed Ben Abdallah. Curiously he had hired a French architect which is not only visible in the style of the Harbour and the ramparts but also in the wider streets inside the Medina.
Essaouira was the countries diplomatic capital between the end of the 18th century and the first half of the 19th century. The fortified Medina is UNESCO world heritage listed since 2001.

Ceux-ci sont privilégiés !

Traditional fishing and tourism are the main sources of income.

Le stockage des filets.

Les goélands nous survolent  par dizaines lorsque nous passons par le marché  aux poissons et guettent la moindre occasion de se servir directement sur le stand du poissonnier.

L’entrée dans la médina se fait par de multiples portes, débouchant sur des ruelles étroites, ou marchands, artisans, restaurants et hôtels offrent tout ce sont le touriste de passage à besoin.

Fish, crab and lobster can be bought at the fish market and then are grilled and served right there.

Sylke est attirée par quelques colliers berbères qu’elle négocie avec le marchand.

The Medina with its labyrinth of streets is split into a busy local souk and a lovely blue and white more laid back touristy part.
We sit down for a tea and enjoy the lively and at the same time relaxing atmosphere.

Après nous être désaltérés, nous reprenons la route en suivant la côte vers le nord, pour nous arrêter une trentaine de kilomètres plus loin dans le « Camping de la Plage ».

Vendredi 20 mai
Toujours le long de la côte, à une soixantaine de kilomètres dans le nord, se trouve la ville de  Safi.
De par sa situation,  Safi a de tout temps été un port crucial dans le commerce entre l’Afrique du Nord et l’Europe.
De 1480 à 1541 elle a été occupée par les Portugais qui  en ont profité pour y construire une forteresse sur le front de mer, dont on peut encore en admirer les restes aujourd’hui.

Safi further north although historically with equal importance is strikingly different today!

The ruins of the Portuguese fortress built during the occupation of the coast by the Portuguese from 1480 to 1541.

Sa médina, pas du tout tournée vers le tourisme, contrairement à celle d’Essaouira, a gardé sa sobriété d’antan.

Instead of beaches with kite surfers, touristy restaurants and shops, Safi is an industrial town known for its pottery quarter and the unchanged, traditional medina.

Aujourd’hui, grâce à son abondance en  argile, Safi  est réputée pour être la capitale de la poterie marocaine.
La Colline des Potiers compte plus de 700 artisans travaillant sur 72 fours traditionnels.

Après une balade dans les rues de la ville hors de la médina…..

…..  nous retrouvons notre Azalaï qui va nous emmener, après 65 km de route, jusqu’à Oualidia, toujours sur la  côte atlantique.
Surplombant la ville, le camping « Laguna Park » nous héberge pour la nuit.

Samedi 21 mai
Oualidia
, petite ville de 7000 habitants, voit ses principales activités tournées vers l’ostréiculture, la pêche et le tourisme.
Ce que le visiteur aime ici par dessus tout, c’est de se prélasser autour de la jolie lagune, tout en dégustant les meilleures huitres du Maroc.

One more stop along the coast at Oualidia and it’s laguna famous for its beaches and oysters.
It is rather cool and overcast so no good time for the beach. In addition we are no big oyster fans (sorry), so we only stay the night and continue our trip along the coast.

Nous y faisons un passage avant de continuer notre route le long de la côte avec  pour but la ville d’El Jadida.
Soudain, au loin, juste au bord de la route, une tache claire attire notre attention.
En nous rapprochant, nous voyons une charrette de papayes bien mûres, que propose à la vente, un marchand coiffé d’un chapeau de paille.
Mmmmmm, on adore ça !

Fruits and veggies are regularly sold along the road.  It this time we see heaps of papaya! They look delicious und we buy one. We are told that they come from their “garden” as they call their fields and plantations here. 
This is hard to believe. We have not seen a single papaya tree during our whole trip through Morocco and as far as we know these trees need warm and humid climate. Not exactly what we have here. 😉
We suspect that they come by boat from a tropical countries further south. Never mind we can confirm that they are a tasty as they look.😋

El Jadida, a été occupée par les Portugais de 1502 à 1769.
Ils y ont construit une cité fortifiée, nommée Mazagan, qui aujourd’hui encore représente l’intérêt touristique majeur de cette  ville de 200’000  habitants.

El Jadida, another fortified Medina, and again a very different atmosphere. Not as crowded,  touristy and renovated as Essaouira and not as in industrial and unrenovated as Safi, but somewhat in between.
Established during Portuguese occupation between 1502 and 1769 the fortified medina is very little renovated and rather peaceful with only a handful of cafes, pottery and Berber carpet shops.

When we walk from the bustling 200’000 people town through the gate into the old medina it feels like time has stood still and we are back in 15th century.

We walk on top of the rampart all around the little Medina with lovely views onto the see, the little harbor and the busy city outside.
We have a tea on a roof terrace and finish with a great early dinner in the garden of a beautiful hotel that is located inside an old church.
😍

Quelques images des ruelles de cette citadelle portugaise.

Et aussi la vue sur les toits.

Nous y passons l’après-midi et terminons  notre visite par un repas au restaurant « La Capitainerie ».
Pour passer la nuit, nous sortons de la ville et trouvons un coin tranquille, loin de la civilisation, cachés derrière les dunes bordant l’océan.

Followed by a night in the dunes.

Dimanche 22 mai
Grosse journée prévue aujourd’hui.
Nous allons commencer par monter le long de la côte jusqu’à Casablanca avant de redescendre en direction des montagnes de l’Atlas jusqu’à Marrakech.
Casablanca est considérée comme la capitale économique du pays.
Ville moderne de 3 millions d’habitants, elle n’avait pas vraiment d’atouts pour attirer le tourisme.
Jusqu’à ce que le Roi Hassan II décide de construire la sixième plus grande mosquée du monde, en taille mais la troisième en importance de lieu Saint, après celle de la Mecque et celle de Medina, toutes deux en Arabie saoudite.

Last stop at the coast is shiny, busy, crowded Casablanca. With 3 million inhabitant by far the biggest city of Morocco.
Sole objective of our stop here is the famous Hassan II mosque. A unique opportunity to visit the inside of a mosque, which is usually not accessible for non muslims.
200m long, 100m large, 65m high with a minaret of 200m hight and a huge plaza outside, it is built to welcome for 105’000 Muslims for prayer. 25’000 inside and 80’000 outside.

Construite en partie sur la mer, elle occupe 9 hectares dont 2 pour la mosquée elle-même.
Longue de 200 mètres pour 100 de large et 65 de hauteur, elle a nécessité 7 années pour sa  construction, terminées en 1993. Son minaret à la même hauteur que la longueur de la mosquée, c’est à dire  200 mètres.
Hassan II
a voulu en faire un lieu de rassemblement et de paix, pour tous les habitants du  monde, et c’est pour cela qu’elle est accessible au public en dehors des heures de prière.
25’000 fidèles peuvent y prier à l’intérieur et 80’000 sur l’esplanade extérieure.
Impressionnant !

The inside is beautifully decorated and full of symboles for peace and tolerance.

La salle des prières

L’entrée royale

La salle des ablutions

Après cette visite fort intéressante, nous  avalons les 230 kilomètres d’autoroute qui nous rapprochent à 10 km de  Marrakech, où nous trouvons le Camping
« Le  Relais de Marrakech » qui nous sert d’étape avant la visite de cette ancienne cité impériale.

Voilà, voilà…..que de belles découvertes dans ce beau pays !
Nous allons en rester là pour ce deuxième épisode, qui nous l’espérons, vous a fait voyager un peu et donné l’envie de venir découvrir le Maroc par vous-même.
Le prochain épisode commencera donc par la ville de Marrakech où nous sommes actuellement.
Nous allons ensuite nous diriger vers la ville de Fès, puis retourner à la côte atlantique vers Asilah, nommée aussi “La Perle du Maroc” où le Street Art se rencontre à chaque coin de rue.
Nous retrouverons ensuite Tanger où nous prendrons le ferry pour Tarifa puis le Portugal, que nous visiterons jusqu’à fin juin, après quoi nous rentrerons à la maison pour éviter le flot des vacanciers de juillet.

This is it for now! 😀
We have a couple of more weeks in Morocco to visit Marrakesh
and Fés and a bit more of the coast, before we will cross over to Portugal. You can read all about this in our next article.

Amitiés de Milke qui vous dit “A bientôt !”