La Polynésie française
Sorry, this time only in French.
Ideal opportunity to test/train your French. Or just apply your imagination: “pictures speak a thousand words” J
English text again for our Skandinavia trip later this year.
Sur un territoire grand comme l‘Europe s’étendent les 5 archipels de la Polynésie française.
Si l’on place Papeete, capitale de Tahiti au niveau de Paris, l’île de Nuku Hiva aux Marquises se trouverait à l’emplacement de Stockhholm.
LES ÎLES MARQUISES
Les îles Marquises forment l’un des 5 archipels de la Polynésie française.
La population marquisienne, forte de 100’000 habitants en 1800 a frisé l’extinction.
Suite à l’invasion des Européens (Anglo-Saxons puis Français) et de leurs bactéries, elle n’était plus que de 2000 en 1924. C’est la tuberculose qui a fait les plus grands ravages.
Grâce à l’intervention du Dr Louis Rollin, envoyé aux Marquises en 1923, et qui a amélioré significativement les conditions de vie et d’hygiène de la population, les naissances ont commencé à dépasser le nombre de décès et la population a pu ainsi augmenter à nouveau pour atteindre les 6500 personnes aujourd’hui sur l’ensemble des 6 îles habitées.
Départ de Montagny à 04h40 ce mardi 11 avril pour aller prendre le train afin de nous rendre à l’aéroport de Bâle-Mulhouse d’où un vol EasyJet va nous emmener à Amsterdam.
De là, nous devons prendre un avion qui, après une escale à Los Angeles va se poser à Papeete. 20h30 de vol effectif sont nécessaires pour rejoindre l’île de Tahiti.
Tout se passe bien jusqu’à Amsterdam. Mais là, une mauvaise surprise nous attend. Lors du check in, il nous est signalé que même pour une escale de courte durée sur le sol américain, un visa est nécessaire.
Nous essayons d’en obtenir un via internet mais le temps qu’il soit octroyé, l’avion était déjà parti.
Commence alors une course contre la montre pour retrouver un vol qui nous amène à Papeete si possible aujourd’hui encore.
Après une partie de « saute-guichets »,nous tombons sur une employée de KLM qui réussit à faire des miracles pour nous trouver un siège sur un avion déjà affiché complet, qui va nous amener à Paris, et depuis là à LA et finalement nous atteignons Papeete à la même heure que prévue initialement, c’est-à-dire 05h30 du matin.
Ouf ! On a eu chaud !
Gino vient nous chercher à l’aéroport et nous amène chez Luc et Laurence qui tiennent un très joli Airbnb du nom de Fare Rea Rea (La maison jaune en tahitien).
Après avoir pris connaissance des lieux, un café s’impose suivi d’un saut dans la piscine. Une fois rafraichis, nous nous rendons en ville de Papeete pour y découvrir le marché et son lot coloré de fruits et légumes et aussi beaucoup de produits artisanaux.
13.04.2017
Réveil à 05h00 pour aller prendre le vol Air Tahiti à destination des îles Marquises.
Le port de Papeete vu d’avion.
Avant d’atteindre les îles Marquises, on survole les Tuamotu.
A 11h30 nous atterrissons sur l’aérodrome de Hiva Oa où Frida nous attend avec son taxi.
Elle nous amène directement au port ou nous rejoignons Angie et Reto à bord de leur catamaran SHE-SAN, un Fountaine-Pajot Belize de 43 pieds (13 mètres).
Nous allons passer deux semaines avec eux à découvrir cet archipel polynésien. En milieu d’après-midi nous nous rendons à Atunoa, capitale de l’île Hiva Oa pour y effectuer les formalités douanières et aussi visiter le cimetière qui accueille les tombes de Paul Gauguin et de Jacques Brel.
La pluie fait alors son apparition et nous empêche d’aller voir celle de Jaques Brel. Dommage!
14.04.2017
Ce matin, 2 navettes avec le dinghy et 10 estagnons de 30 litres seront nécessaires pour faire le plein du réservoir de diesel de SHE-SAN plus la réserve.
Ceci fait, nous mettons en route pour une jolie anse du nom de Hana Moe Noa sur l’île toute proche de Tahuata. Eau turquoise, plage de sable blanc et palmiers bordent la rive et tout de suite le relief monte et étend sa verdure luxuriante jusqu’aux nuages ceignant les crêtes. Ce spectacle paradisiaque nous invite tout de suite à la baignade dans une eau à 29°C. Nous allons rester là pour la nuit qui s’annonce des plus tranquilles.
Notre premier coucher de soleil à bord de SHE-SAN.
15.04.2017
Le jour à peine levé, nous plongeons dans la mer et rejoignons la plage à la nage. Nous nous dirigeons vers une hutte que nous avons aperçue sous les arbres et là, nous rencontrons Charlotte et son neveu Norbert qui y passent une partie de l’année avec pour mission de faire du copra (pulpe de noix de coco séchée). Norbert nous fait une démonstration et propose à Michel de faire de même. Le coup de main n’est pas là et l’expérience se solde par un échec. Réto passe 2 heures dans l’eau en tenue de plongée à racler les mollusques attachés à la coque du bateau.
En début d’après-midi, Helen et Martin, couple Hollandais voyageant à bord du voilier Acapela nous rejoignent pour partager un brunch et papoter un moment.
En milieu d’après-midi, une forte averse tropicale tombe du ciel et nous en profitons pour récolter l’eau de pluie afin de compléter le plein du réservoir.
16.04.2017
Baignade, p’’tit déjeuner et départ pour notre prochaine destination. Toujours sur l’île de Tahuata, c’est dans la baie Hana Tefau que nous jetons l’encre ce matin. Le vent se lève malheureusement dans la mauvaise direction et le clapot se lève sur notre mouillage, ce qui nous empêche de mettre le dinghy à l’eau pour aller à terre. C’est donc bière et brunch au programme en attendant que ça se calme. Dan et Christina, jeune couple américain, voyageant également autour du monde, nous rejoignent à bord pour un apéro qui durera jusqu’à la nuit. C’est ainsi que se termine cette journée.
Lundi 17 avril.
Dès 05h15 ce matin, nous levons l’ancre afin de parcourir les 45 miles (83 km) qui nous séparent de notre destination suivante, l’île la plus australe des Marquises, Fatu Hiva.
C’est dans la Baie des Vierges que nous jetons l’ancre. Cette baie, en vertu de sa configuration rocheuse s’appelait précédemment la Baie des Pénis, mais les missionnaires ont demandé aux Polynésiens d’en changer le nom, car pas admissible pour l’esprit catholique.
Après la traditionnelle bière d’ancrage, nous nous rendons à terre pour inspecter les environs. Nous découvrons un petit village de 400 habitants du nom de Hanavave et sommes accueillis avec le sourire par des autochtones des plus aimables.
Les maisons sont souvent cachées sous la verdure pour garder un peu de fraîcheur.
On y trouve même un mini supermarché.
En cours de chemin nous faisons la connaissance de Rodolfo et Véronica qui nous demandent si nous serions intéressés par des fruits.
Ici, la règle c’est le troc.
Angie et Reto proposent d’échanger une vielle ancre dont ils voulaient se séparer contre une brouettée d’un mélange de fruits divers. Le marché est conclu et nous reviendrons demain pour le réaliser.
Sur le chemin du retour au port, nous nous arrêtons encore dans une petite église pour assister à la messe et écouter leurs merveilleux chants polynésiens.
Il a beaucoup plu cette nuit et ce matin, nous attendons un peu que le soleil se remette de la partie pour quitter le bateau.
Au programme, une randonnée vers une cascade et au retour, passer chez Rodolfo et Véronica pour effectuer notre échange.
La montée vers la cascade nous fait traverser des paysages de végétation luxuriante et d’arbres constellés de fleurs de couleurs vives. Magnifique !!!
Après une heure de marche, nous atteignons notre but.
Au retour, comme prévu, nous passons vers Rodolfo et Véronica et après un accueil chaleureux qui verra Véronica nous offrir une pleine assiette de pomélo frais pour étancher notre soif, nous surprenons Rodolfo en pleine cueillette de Pomelo (pamplemousses).
La cueillette terminée, Rodolfo nous présente avec fierté la brouette de fruits qu’il a préparée pour nous.
C’est le moment pour Reto de lui remettre l’ancre en retour et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’il pose pour la photo.
Mercredi 19 avril
Dès le petit déjeuner terminé, nous quittons le bateau et nous rendons à terre pour notre randonnée du jour avant que le soleil ne soit trop violent. Une croix domine le village à une altitude d’environ 500 mètres et nous en faisons notre but. De jolis points de vue s’offrent à nous tout au long de la montée qui nous fait bien transpirer.
En cours de chemin, nous rencontrons Moeta et Cathy, deux Polynésiennes qui font cette montée tous les jours pour garder la forme. Après un petit brin de causette nous continuons notre progression et atteignons la croix après 1 heure de marche.
En revenant au village, nous nous arrêtons vers Rodolfo et Véronica qui nous accueille avec une citronnade bien fraîche.
Rodolfo nous fait une démonstration de la manière polynésienne de préparer du lait de coco frais.
Il enlève d’abord la fibre extérieure.
Un coup machette pour ouvrir la noix.
Il nous propose de boire l’eau de coco et d’en goûter aussi la pulpe formée avant la croissance du cocotier.
C’est le moment de passer au grattage de la pulpe qui se fait au moyen d’une griffe montée sur un morceau de bois.
Reto participe à l’action en apprenant à râper la noix pour en extraire la chair avec les conseils de Veronica et l’œil averti de Rodolfo.
C’est maintenant le moment d’extraire le lait de la pulpe.
Traditionnellement cela se faisait en utilisant la fibre entourant la noix comme démontré par Veronica.
Mais aujourd’hui on utilise plutôt un tissu.
Ce soir ce sera cocoda de thon (poisson cru mélangé avec lime, dés de carottes, oignons, concombres et lait de coco) avec le lait de coco fraîchement extrait.
Nous quittons maintenant le village de Hanavave et l’île de Fatu Hiva et allons profiter du vent d’Est annoncé pour remonter vers le nord et retrouver l’anse de Hana Moe Noa sur l’ile de Tahuata.
La moitié des 45 miles à parcourir pourront se faire sous GV et Génois avec un vent d’Est 3bf comme annoncé mais par la suite Éole nous lâche et c’est au moteur que nous terminons notre navigation. Dans l’après-midi, un grain fait son apparition et Michel en profite pour prendre une douche d’eau de pluie bienfaisante. La journée se termine par un bon curry préparé par Angie.
Vendredi 21 avril On passe la journée à Hana Moe Noa avec le snorkling comme activité principale. Le corail n’est pas très abondant mais de beaux poissons peuplent les fonds près de la falaise. Après un majestueux coucher de soleil, Reto sort sa guitare et c’est en chanson que nous finissons la journée.
Samedi 22 avril
Dès 10h00, nous quittons Hana Moe Noa pour nous rendre dans l’anse de Vaitahu, toujours sur l’île de Tahuata, où il semble avoir une possibilité de connexion internet à la poste du village. La connexion existe mais elle n’est pas assez bonne pour que nous puissions réserver notre vol de retour vers Papeete.
De la poste, nous avisons un énorme manguier qui croule sous les fruits. Nous nous rendons vers la maison de son propriétaire qui nous accueille avec gentillesse et nous offre trois énormes mangues que nous rapportons fièrement au bateau.
A 13h00, nous remettons en route pour atteindre l’anse de Hanamenu sur l’île de Hiva Oa, distante de 15nm (28km).
Arrivée à 16h00 et tout de suite, nous trinquons à l’ancrage avec la désormais traditionnelle bière.
Angie nous prépare un succulent cocktail de chirimoya et rhum blanc.
23.04.2017
Reto doit changer les filtres diesel des deux moteurs avant d’appareiller.
C’est par conséquent à 12h30 que nous mettons en route et quittons l’anse d’Anamenu sur Hiva Oa pour une traversée de 75 nm (140km), cap au nord pour rejoindre la petite ville de Taiohae sur l’île de Nuku Hiva. Les deux lignes de pêche sont mises en service et n’attendent plus que le poisson.
En milieu d’après-midi, un vol d’une dizaine de Fous de Bassan s’approche du bateau et Reto s’écrie : Y a du poisson ! Il n’a pas fini sa phrase que la ligne de pêche tribord se manifeste par le fil qui se déroule du moulinet malgré le frein serré et quelques secondes plus tard, c’est au tour de celle de bâbord. Branle-bas de combat, on s’élance sur celles-ci pour les prendre en main et ramener le poisson qui s’avère de bonne taille au vu de l’effort à fournir.
Ceux-ci sortis de l’eau, nous avons le plaisir de constater que ce sont 2 magnifiques thons bonites de 5,5 kg pour 70cm de long chacun.
Angie s’occupe d’en soutirer les filets et les petits morceaux seront transformés en cocoda pour le repas du soir.
L’heure d’arrivée à Nuku Hiva est prévue à 4h00 demain matin et nous organisons les quarts pour la nuit. Michel prend le premier tour jusqu’à 23h00 et descend ensuite se coucher mais se sent soudain peu bien.
En fait, il s’est blessé à un tibia il y a quelques jours en montant sur le dinghy et la plaie prend une allure inquiétante. La nuit sera douloureuse et exempte de sommeil.
24.04.2017
Par bonheur, le seul hôpital des Marquises se trouve dans la ville que nous venons d’atteindre, Taiohae.
Nous nous y rendons dès 8 heures du matin et le diagnostic du médecin déclare une infection avancée avec 38,4° de fièvre. La doctoresse suggère que la meilleure manière de faire face à cette agression bactérienne est de rester hospitalisé pour 2 ou 3 jours.
Ne pouvant presque plus marcher, Il est conduit en chaise roulante jusqu’à la seule chambre à un lit qui est climatisée.
Perfusion mise en place, la lutte commence à coup d’antibiotiques, antidouleurs etc.
27.04.2017
Michel sort de l’hôpital et aujourd’hui nous louons une voiture pour faire une visite partielle de l’île.
De magnifiques points de vue se présentent tout au long de la route qui longe la côte est de l’île. Le ciel est cependant gris et il pleut de temps à autre ce qui ne donne pas toute sa splendeur au paysage.
Visite d’un site archéologique dont l’emblème en est le Tiki.
Statues originaires des Marquises, les Tikis sont les représentants des dieux et des génies et sont là pour protéger les habitants ou éloigner les mauvaises énergies.
Point de vue et Pique-nique au sommet.
28.04.2017
Michel à rendez-vous à 08h00 dans le cabinet Laurent, infirmier, pour changer son pansement.
Un petit passage dans la quincaillerie pour acheter une griffe à coco pour Reto et un peu d’huile moteur et nous prenons gentiment le chemin de l’aéroport.
C’est maintenant le moment le plus triste du voyage.
Nous devons quitter Angie et Reto qui nous ont permis de passer deux merveilleuses semaines de découverte des îles Marquises.
Encore un grand merci à eux pour leur joyeuse compagnie et tous les petits plats succulents préparés par Angie.
Surprise, après une bonne demie heure que nous nous sommes fait nos adieux, les voilà qui reviennent !
Un éboulement a bloqué la route et Gérôme, habitant de Moorea ayant construit un accrobranches, s’est retrouvé empêché de rejoindre l’aéroport pour prendre son avion. Il a traversé l’éboulement à pied et demandé à Reto s’il était d’accord de l’amener à bon port. C’est ainsi que nous avons fait connaissance et voyagé de concert jusqu’à Moorea.
C’est chez Fréderic et Isabelle (Airbnb) que nous logeons pour les trois jours à venir. Fréderic vient nous chercher avec sa Méhari turquoise à l’arrivée du Ferry et nous amène à Maharepa, village principal de l’île où se trouve le logement.
29.04.2017
Nous découvrons ce matin la maison d’Isabelle et Fréderic.
Juste magnifique ! Mélange de style Polynésien et Asiatique (les deux ont partagé leur temps entre Bali et Moorea), la maison est au milieu d’un écrin de verdure, jardin paradisiaque ou se mélangent palmiers, bananiers, fruits de la passion etc… Une infirmière vient à domicile pour refaire le pansement de Michel et nous voilà prêts pour la journée.
Nous allons à pied jusqu’au centre du village de Maharepa, réservons une voiture pour demain, donnons un coup d’œil à l’hôtel Manava Beach et ses bungalow sur la lagune et revenons à notre domicile afin d’y passer la fin de l’après-midi tranquilles.
A 18h00 nous retournons au Manava Beach car ce soir, il y a spectacle traditionnel tahitien.
30.04.2017
Nous récupérons la voiture peu avant 10 heures et entamons notre tour de Moorea. Ambiance belles plages de sable fin et lagon ravissent nos yeux tout au long de cette journée ensoleillée.
En chemin nous nous arrêtons à la sortie d’une église où toutes les femmes ont revêtu leur habit traditionnel.
Nous sommes invités à les accompagner au repas commun qui suit le culte mais sommes malheureusement obligés de décliner par manque de temps.
Lundi 1er mai
Il est temps de quitter Moorea et retourner sur Tahiti où nous allons passer les deux dernières nuits de notre séjour Polynésien.
Mardi 2 mai
Levés à 06h00, nous partons à pied au marché central de Papeete afin de nous imprégner de la vie locale matinale. Petite déception, c’est beaucoup moins animé que ce que nous avions pensé.
Peu après 09h00, Loana, notre guide de la journée vient nous chercher pour nous emmener faire la visite de la Vallée de Papenoo.
La route longe la rivière, la traverse deux fois, nous laisse découvrir plusieurs cascades, avant de monter jusqu’à une altitude de 700m et atteindre le fond du cratère du volcan ayant formé la grande île de Tahiti. Nous sommes au cœur de la forêt primaire et seuls deux cocotiers ont été plantés par la main de l’homme sur l’ensemble de la vallée.
Derrière nous, le sommet le plus haut de Tahiti, le mont Orohena, couvert de végétation jusqu’à son sommet, culmine à 2241 m/mer.
Arrivés au terme de la piste, nous pouvons admirer le lac de Vaihiria au fond de la vallée du même nom.
Lors du retour, nous nous arrêtons au bord de la rivière pour une bienfaisante baignade d’eau douce.
03.05.2017
Gino vient nous chercher à 05h00 du matin pour nous amener à l’aéroport de Papeete.
Nous quittons la Polynésie pour revenir en Suisse et préparer notre Azalaï pour repartir à la découverte de la suite de la Scandinavie dans une dizaine de jours.
FIN DU VOYAGE