DE CUSCO A LA FRONTIERE EQUATORIENNE

DE CUSCO A L’EQUATEUR From CUSCO to ECUADOR

Dans ce nouvel article, nous vous faisons découvrir d’abord la route qui mène de Cusco à Huaras en longeant les Andes péruviennes.
Nous choisissons cette route pour y découvrir les villages andins et la nature montagneuse de cette partie du Pays.
Nous découvrons ensuite depuis Huaraz, le domaine de la Cordillera Blanca, paradis des randonneurs du monde entier.
Longue de 180 km, on y trouve 663 glaciers, 269 lacs et 41 rivières et dont le plus haut sommet des tropiques, le Huascaran qui culmine à 6768 mètres.
Nous continuons ensuite notre route jusqu’à la frontière Equatorienne.

In this episode, you will read how we make our way from Cusco through Peru’s Andes to get to Huaraz (950km north east), and then explore Peru’s hiking paradise the Cordillera Blanca, a mountain range of 180km length with 663 glaciers, 269 lakes, 41 rivers and the highest mountain in the tropics: the Huascaran with 6768m (no we did not try to climb it, but it is very beautiful from below too. We then make our way through the north of Peru to get to Ecuador.

Itinéraire de Cusco à la frontière EquatorienneOur route from Cusco to Ecuadors border (~2000km)
Cusco à Equateur 2

Cusco à Equateur 1

Au départ de Cusco, nous prenons la direction d’Abancay.
Nous effectuons un parcours de montagnes russes, la route passant par des cols de plus de 4000 mètres et descendant chaque fois aux alentours de 2500. Mauvaise synchronisation aujourd’hui, puisque au lieu de dormir au chaud à 2500 mètres, la nuit nous surprend presque au sommet d’un col à 3900 mètres.
La vue y est magnifique. Il y fait juste un peu frais avec un zéro degré au petit matin.

To get from Cusco to the Cordillera Blanca (950km north east), rather than take the quicker route along the pacific, we decide to drive through the Andes. We know it will be longer, since the conditions of the roads are not good (almost all dirt road) and vey winding with passes of over 4000m and valleys at around 2000m. But it will allow us to discover the beauty of the region as well as the Andean population and several cities that played an important role in Peru’s history.
Just for comparison, the “Route des Grandes Alpes” from Lake Geneva to Marseille right through the Alps is around 650km long, the road is fully paves and the highest point is just above 3000m if I remember rightly…

July 9 (day 96 of our travel) we take off direction north-east from Cusco to Abancay and start climbing up and down across  the mountains. With the difficult road conditions (steep, very exposed and winding) and crazy track drivers, we don’t drive in the dark which leads us to spend the first night right at a pass of 3900m with beautiful views, and temperature around 0° in the morning… 

Vue de notre chambre à coucher au petit matin. Breakfast at 6:00am at 3900m:
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Depuis le mirador. Our personal view point:009

Partis tôt de notre campement d’altitude, nous sommes très vite arrêtés par un chantier sur la route d’Ayacucho. La route s’est maintenant transformée en piste et surtout en une zone de travaux de plus de 200km. Nous découvrons qu’il est seulement possible de passer entre midi et 13h30. Il est 09h30 lorsque nous arrivons sur la première barrière.
Il ne nous reste plus qu’à nous installer confortablement dans l’Azalaï en attendant de pouvoir continuer la route.
L’après-midi, nous continuons les montagnes russes avec des cols à plus de 4000 mètres et à nouveau, nous sommes à 3800 mètres lorsque vient le moment de s’arrêter.

The next morning we start early to make headway, but are soon stopped by an important road construction of 200km length that allows traffic only to pass between 12:00 and 13:30. It is 9:30 in the morning…
Fortunately we are well equipped, pull out our books and install ourselves comfortably for the next hours. We continue our road in the afternoon and again are at a pass of 3800m just before nightfall…

La plaine au début de la montée d’un col. Nous sommes à 2500 m. d’altitude. Andean View from 2500m:
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La même plaine depuis le col à 4400 mètres. Many hours later the same view from 4400m.
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Les jours se suivent et se ressemblent !
Après avoir parcouru quelques kilomètres et avoir franchi le col que nous avions commencé hier, un nouveau chantier nous arrête.
Cette fois, il est 10 heures quand nous arrivons devant la route barrée et il va falloir attendre à nouveau jusqu’à midi pour pouvoir continuer et enfin peut être atteindre Ayacucho.

Petite pause pique-nique en cours de route. Lunch break:
Lago Conococha 3

A quatre heures, il reste 30km à effectuer. On se dit qu’il n’y pas de problème pour y arriver de jour. Eh bien, c’est sans compter les nombreuses « Gibas » (bosses) ralentisseurs de trafic qui parsèment la route et devant lesquelles nous devons quasi nous arrêter à chaque fois.
Une autre surprise nous attend à 10km du but encore sous la forme d’un chantier qui bloque une fois de plus la route. Après une heure d’attente, nous pouvons finalement passer.
La nuit est tombée !
Nous finissons le parcours et entrons enfin dans Ayacucho.
La circulation y est déjà difficile de jour mais de nuit, il faut être courageux et très vigilant.
Pour finir cette journée en beauté, les coordonnées que nous avons pour un hostal avec parking qui accepte les camping-cars ne correspondent à rien.
Nous finissons par nous rabattre sur le guide Footprint et choisissons de passer la nuit à l’hôtel avec l’Azalaï devant notre porte.
Il nous aura fallu 3 jours pour parcourir 550km.

The next day, same scenario, this time we are stopped by a road construction at 10:00 in the morning. We continue a good bit during lunch break opening of the blockage, but are not able to make it through the whole length of the constriction. So we try to make it to Ayacucho, our next destination, via an alternative road (more a path than a road, average speed < 15km/h, but beautiful with great views!). We get back to the main road at 4:00 pm and the remaining 30km should be easily done in 1hr and we will get into town with daylight. Not quite…  with a new road construction and a very bumpy detour we get into town around 19:00 (we are close to the equator and night fall is around 18:00). Driving in a busy town in Peru is an experience and at night even more so (not sure if any rules apply here at all…) and we finally find a hotel with an appropriate parking for the Azalai at 20:00. We are exhausted and finish the day appropriately with an excellent Pisco Sour!
So far it took us 3 full days to progress 550km… but hey, this is Latin America. The country is beautiful, the people are very friendly and for the rest it is better not to be in a hurry
J

The next days continue in similar style from Ayacucho to Huancayo and Huanta with changing road condition, beautiful scenery and regular road constructions.
Now more and more used to the “Latino way” and Andean road conditions (after the rainy season almost all Aden roads are interrupted by mud and rock slides and repair works go on through all the dry season…), we profit from the stops to chat with the cars in front and behind and ask track drivers for the conditions of the road ahead and snack from little stands that appear miraculously next to every forced stop we experience.

With this, we get into Huaraz and the Cordillera Blanca after 8 full days and are looking forward to change from driving to a little bit of hiking.

Petite visite d’Ayacucho le matin avec passage au marché et à un incontournable bar à jus de fruits.
Image du marché. Typical marked in Ayacucho: Carhuaz

Nous partons à midi en direction de Huancayo.
Le début du trajet s’effectue sur une route goudronnée mais depuis Huanta, nous avons droit à une piste très tourmentée.

Route principale Ayacucho – Huancayo (au début). Main road from Ayacucho to Huancayo:
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Cela va s’améliorer au bout d’une dizaine de km pour devenir ce qu’ils appellent du ripio. On y roule à 25km/h de moyenne.
30km plus tard, à notre grande satisfaction, c’est une magnifique mais très étroite route goudronnée qui serpente tout au long du Rio Mantaro qui nous permet d’avancer correctement.

Route principale Ayacucho – Huancayo (à la fin). Much improved later on!:
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Dans les villes et villages, le tuc-tuc y est roi. In most of the little towns the “mini Taxi” is the main transportation option:
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Un inévitable chantier nous arrête à 16h30 et nous bloque jusqu’à 17h30.
Nous en profitons pour sympathiser avec les occupants de la voiture suivante, ce qui nous occupe bien pendant cette heure d’attente et nous permet de pratiquer notre espagnol.
Nous trouvons finalement un endroit au bord de la rivière pour y passer la nuit.

Le lendemain, nous atteignons Huancayo en milieu de journée.
Le village est en fête. Local festival in Huancayo:
Union 3 Union 4

C’est maintenant en direction de Huanuco, et  toujours en choisissant la route qui passe par le centre du Pérou que nous nous dirigeons.

Passage d’un col. Mountain pass at almost 5000m:
Abra Yanashalta 4720m 2

En route vers le suivant. And already on our way to the next one:Huanuco - Union 2

La couronne Inca nous attend au sommet. Where the maountain top represents an Ica crown:
Corona del Inca

La route monte ensuite sur un haut plateau qui se trouve à une altitude de 4200 mètres. Peu après le village de Junin, nous découvrons le lac Chinchaycocha qui se trouve être la plus grand lac entièrement péruvien. C’est aussi une réserve naturelle qui est un lieu de passage des oiseaux migrateurs.
Nous décidons de nous y arrêter pour passer la nuit, seuls au monde car cet endroit n’est absolument pas touristique. De plus, il se trouve aussi à 4200 mètres d’altitude, ce qui, comme nous sommes au milieu de l’hiver, nous promet une nuit plutôt fraiche.

Le lac Chinchaycocha.  lake Chinchaycocha, a nature reserve for birds located in the worlds largest high altitude plane (4200m).
Lago de Chinchaycocha

L’ibis noir se sèche les ailes avant son prochain plongeon. One of the many Black Ibises:
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Le 17 juillet, 105ème jour de notre voyage, nous atteignons Huaraz.
Itinéraire autour de Huaraz. Our trip through the Cordillera Blanca, starting from Huaraz:
Huaraz 1

Dès notre arrivée, nous organisons notre première randonnée dans la Cordillera Blanca.
Monter à la Laguna 69.
Il nous faut 3h30 de route dont 1h40 de piste avant d’atteindre le lieu de départ de la rando.
Après 2h45 de marche et 700 mètres de dénivelé, nous atteignons la lagune qui se trouve à 4600 mètre d’altitude, directement au pied d’un glacier. Spectaculaire !

In Huraz, our first hike leads us to Laguna 69. We climb 700m to get to the glacier lake at 4600m. Doesn’t sound much but it takes us 2h45 and we need the full volume of our lungs to provide sufficient oxygen for our body.

La laguna 69
Laguna 69 d Laguna 69 i

Le lendemain, c’est sur la Laguna Rajucolta que nous jetons notre dévolu.
5km après Huaraz, nous empruntons une piste sur une quinzaine de kilomètres avant d’entamer notre marche vers la lagune.
Nous l’atteignons après un peu plus de 8km de marche et 300 mètres de dénivelé.
Elle se trouve directement au pied du glacier du Huantsan à 4300 mètres alors que son sommet culmine à 6395 mètres.

The next hike to Laguna Rajucolta is easy but equally beautiful. 16km round trip with only 300m altitude increase to a glacier and lake at 4300m.

Sur le chemin de la lagune. On our way up:
Laguna Rajocolta

Image traditionnelle. Typical scenery:
Laguna Rajocolta 9

Le glacier et sa lagune. Laguna Rajucolta and glacier:
Laguna Rajocolta 4

Après ces deux journées, nous nous octroyons un jour de repos à Huaraz avant d’entamer un tour de la Cordillera Blanca.
Mais non! pas à pied mais avec l’Azalaï bien sûr.

After several days in the area of Huaraz, we take off for a tour through the Cordillera Blanca to visit the Chavin fortress temple, one of the most important the pre-Inca ruins, and also discover more of the spectacular views of the area.

Passage par Chavin.
Le village de Chavín de Huantar, niché à 3500 m d’altitude,  fut un grand centre religieux qui a donné son nom à une importante civilisation précolombienne : la culture de Chavín, qui associe au culte du jaguar les représentations du serpent et de l’oiseau de proie, se situe approximativement entre 1300 et 300 avant J.-C.

The Chavin temple was built around 800BC and is the only remaining large structure of this important pre-Inca culture. The visit of the temple and the related museum turn out to be excellent. Even though the site is almost 3000 years old it’s unique underground tunnels, many ceramics, carved stone heads and stone carvings in relief of symbolic figures are very well maintained. They represent a gruesome mixture of animals and human attributes. The most famous piece is the Lanzon dagger shaped stone monolith that is still inside one of the temple tunnels!

In addition, the head of the museum Marcela Olivas Weston has visited Switzerland several times and also organised the latest Chavin expositon in Zürich and we have the pleasure to receive a personalised tour of the beautiful museum in French!

Le temple de Chavin. Chavin fortress temple:Chavin de Huantar

Tête-clou, en pierre sculptée, représentant des visages d’apparence humaine combinée avec des traits de félin, de serpent ou de rapace. Stone carved head with a mixture of animal and human features:
Chavin de Huantar 8

Le sous-sol du temple avec ses nombreux labyrinthes. One of the many tunnels below the temple:
Chavin de Huantar 6

Le totem sacré “Lanzón”. The Lanzón stone monolith, still inside one of the temple tunnels:
Chavin de Huantar 5

Détail de l’obélisque Tello. Carvings in the Tello Obelisco:
Chavin de Huantar 11

L’histoire de cette culture s’avère très intéressante et nous décidons d’aller visiter le « Musée national de Chavin » ou l’on trouve les plus belles pièces (pierres et céramiques) trouvée sur le site.
C’est sous la direction de l’archéologue Marcela Olivas Weston, spécialiste de cette époque que nous avons la chance d’effectuer la visite.

C’est au bord de la « Laguna Puruhay » que nous terminons la journée.
Nous nous plaisons beaucoup à cet endroit et décidons de rester un jour de plus.
We spend the next two days at Laguna Puruhay, a beautiful place also for hiking, where, if it was for me, we would have stayed a week. 

La Laguna Puruhay. View from a beatiful hike around the laguna Puruhay:
L Purhuay 16

La même au petit matin, vue depuis l’Azalaï. Early moring light on the laguna:
L Purhuay 3

Notre campement. Our camp at the laguna (3500m):
L Purhuay 2
Nous reprenons la route pour effectuer la fin de notre boucle autour de la Cordillera Blanca qui nous ramène près de Huaraz.

Fabrication de briques en terre (adobe) près de Chacas. Adobe brick production in Chacas: This is still today the main building material in the Andes. It is made from mud and straw and it is surprisingly solid and resistant:
Adobe

Il va falloir pour cela passer un col, le Punta Olimpica à 4890m d’altitude.
Au début, c’est une magnifique route goudronnée qui nous y emmène gentiment.
Cependant, dès 4000m, c’est une piste très caillouteuse et abrupte qui nous amène au col qui se faufile entre deux glaciers. C’est assez impressionnant.
Même scénario de l’autre côté pour la descente.
C’est à Carhuaz 2650m que se termine notre journée.

To close the loop back to Huaraz, our route leads us over the Punta Olimpica pass at 4890m. At the top of the pass the road cuts through the mountain ridge very close to several glaciers. The “road” itself is much steeper and narrower than we had imagined and is built one lane only with no safety margin at the edge (let alone any side barrier). But our Azalai and Michel are reliable as ever and drive safely through this for me rather frightening part of our journey…

La montée du col. The last climb to the top of the pass at 4890m . As usual, the picture does not look half as steap as reality!
L. Cancaraca 4

Le passage du col. The very top:
Punta Olimpica 7

La descente du col. The way down: (again the upper part is not paved and significantly steeper…)
Punta Olimpica 13

A partir d’aujourd’hui, 25 juillet, nous décidons de quitter la route qui passe par les Andes et de passer par la côte pour monter en Equateur. Décision motivée par le fait que le premier tronçon de piste qui va à Cajamarca n’est pas praticable, car il n’a pas été entretenu depuis les dernières pluies.

After This tour, we decide to speed up our way to Equador and cross over the Cordillera Negra to the faster costal road. Instead of 10 more days on winding mountain roads we will be at the border within 3 days.
On the way to the coast the change in scenery and climate is massive. From relatively green Mountain vegetation and temperate to cold climate we now drive through very dry rugged mountains, desert dunes and along sandy beaches, interrupted by oasis like plantations of Mangos and Asparagus (now we know where the Asparagus comes from that gets into CH in January!). Temperatures here are hot during the day and mild during the night.

De Huaraz, nous passons la Cordillera Negra par un col à 4100m avant de descendre sur Casma qui se trouve au bord de l’Océan Pacifique.
Une dizaine de kilomètres en direction du nord et nous nous trouvons à Tortugas, petit village de vacances en bord de mer.
Nous sommes en pleine saison morte et le village est à 95% abandonné. Seul quelques pêcheurs s’activent dans leurs barques.
Nous trouvons toutefois un restaurant ouvert dont la tenancière se met aux fourneaux pour nous concocter une tortilla aux gambas et un rizotto aux fruits de mer.
Nous sommes ses seuls clients du jour et nous mangeons de bon appétit sur la jolie terrasse du restaurant en front de mer.
L’Azalaï est parqué juste devant et un sommeil bercé par la bruit du ressac nous attend.

We spend the first night very pleasantly directly at the beach in Tortugas, a little holiday village right in the middle of the low season. People are very friendly and relaxed. We dine with view on the Pacific on the veranda of a little fish restaurant where we are the only guests for the day. Tortilla with gambas for me and Sea Food Rizotto for Michel. What a change!

Les barques en attente des pêcheurs. Fisher boats at Tortuga Bay:
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Celle-ci est occupée par la concurrence. Ideal to dry Cormoran wings:
(looks a little like Mayank and his RELT 😉 don’t you agree?)010

Ah! Voilà les vrais qui arrivent. But not for long:
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Sous le regard placide des pélicans.008

De là, nous passons ensuite par Chimbote, Trujillo, Piura et Sullana avant de passer la frontière avec l’Equateur le 28 juillet à La Tina/Macara.

From there we drive two more days direction north along the coast via Chimbote, Trujillo, Piura and Sullana. We enter Ecuador on July 28 at the border of Tina/Macara and continue direction Vilcabamba and the national park Podocarpus.

Notre passage ayant été annoncé aux autorités, ils ont sorti le grand jeu !!!
We get to the border the day of Peru’s national Holiday for its independants from Spain. Due to the celebrations at the border we have to wait 2 hours (again…): 

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Notre visite de l’Equateur va commencer par un petit village du nom de Vilcabamba, près de Loja.
Ceci toutefois fera partie de l’histoire de notre prochain article.

Passez un bel été bien chaud en attendant.
Et surtout une belle fête nationale.
We hope you all enjoy the finally hot summer in Europe!
And Happy Suisse National Holiday for the Suisse and those that live in Switzerland!

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Amitiés à toutes et tous de Milke.

More about Ecuador next time!
Milke

De LA PAZ à CUSCO

DE LA PAZ A CUSCO

Bienvenue dans ce nouvel article qui au départ de « La Paz » vous fait passer par  le célèbre
« Lac Titicaca ». Nous quittons  la Bolivie après six semaines de visite. Nous entrons maintenant au Pérou pour y voir les îles flottantes « Los Uros » à Puno, toujours au bord du lac Titicaca.
Ensuite c’est la région de « Cusco » qui va nous intéresser et bien sûr l’endroit le plus visité de toute l’Amérique du Sud qui se trouve être le célèbre site du « Machu Picchu.

Bonne lecture !

Welcome to this new episode of our travel, which will lead us from La Paz to the famous Titicaca Lake, where we will cross the border to Peru and leave Bolivia after 6 great weeks, and further to the Inca capital Cusco, the “Valle Sacrado” and the mysterious site of Machu Picchu (the most visited site of all South America!).

Itinéraire suivi.
De La Paz à Cusco

Avant de quitter La Paz, nous passons à la « Vallede la Luna ».
La Vallée de laLune tire son nom de l’érosionde la partie supérieure d’une montagne.
Le sol,composé d’argile, est de nature fragile, et au cours des siècles, les éléments
ont sculpté une œuvre d’art, semblable à un désert de stalagmites.

We leave La Paz on June 24 and visit the « Valle de la Luna » on the way out. Erosion together with a very fragile ground has created a surprising landscape of pointy little hills.
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Après cette halte, nous nous mettons en route avec pour but d’aller visiter un des principaux sites archéologiques actuels de la civilisation de Tiwanaku (Pré-Inca 100 – 1000 après JC) qui est la Cité du Soleil.
Le paysage est dominé par Akapana, pyramide en gradins à sept niveaux au plan général évoquant la croix des Andes et la fameuse “Porte du Soleil”, considérée par certaines recherches comme un repère astronomique du fait de son alignement avec le soleil au solstice d’été.

Thereafter, we take off direction south of “Lago Titicaca”, where we visit the ruins of the “Ciudad del Sol”, one of the main archeological sites of the pre-Inka Tiwanaku civilisation (100 – 1000 after Christ). Main remainders of the site are the large Akapana pyramid that originally was built in 7 enormous levels, the “Puerta del Sol” which by expert is considered as an astronomic reference due to its alignment with the summer solstice and El Fraile (see picture below).

Puerta del Sol.
019El Fraile. Le moine. The Monck:
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Cela fait maintenant un bon mois que nous nous baladons entre 3600 et 5000 mètres et il nous prend soudain l’envie de voir un peu de verdure.
Comme Sorata n’est pas loin et qu’elle se trouve à 2300 mètres d’altitude, nous décidons d’aller y passer quelques jours.
Quel bienfait ! Nous y retrouvons une végétation luxuriante et des températures très agréables.
On y retrouve aussi les moustiques qui nous avaient abandonnés dans les hauteurs.

We travel by now more than a month between 3600 and 5000 meters above see level, and although nature is beautiful here and we have sunny weather almost every day, we are missing a bit of green colour and some trees. Remember, we are in winter here, so everything is more in brown and yellow, and trees are rare here above 3500m. So we decide to look for a spot where we can decent into the more tropical Bolivian climate. In fact, La Paz is not so far away from the tropical forest and some of the most beautiful and biodiverse reserves. But unusual rain falls during the dry season have turned the dirt roads into deep mud roads and we had to cancel the visit to the Madidi reserve. So alternatively, we decide to spend a couple of days in Sorata, a little colonial town only a few hours away from Lake Titicaca, but at pleasant 2300m and subtropical climate and vegetation.

En pleine verdure. In the green:
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C’est aussi le point de départ pour la montagne “IIlampu”. Sorata lays at the feet of the Cordillera Real with the Illampu at 6323:
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Après trois jours de mise au vert, nous reprenons de la hauteur et nous nous rendons à Copacabana au bord du lac Titicaca (3800m).
Pour y accéder, nous devons traverser une partie du lac en barge, car aucun pont n’a été construit à ce jour. Les passeurs s’opposant très fortement à sa construction.
On les comprends, car c’est très lucratif.

After 3 days of ”holidays” in the warmth, we climb back to Lake Titicaca (3800), this time to Copacabana from where we will visit the “Isla del Sol”. On the way there we have to cross the narrowest part of the lake. Due to the resistance of the local people (bloqueos…) the building of a bridge has so far been avoided and we have to use one of the small “ferries” to cross the lake. The “ferries” are made from wood and, at least to me, don’t look very trust worthy. During the crossing the boat and the Azalai start to sway dangerously and I wonder how many cars and ferries have capsized already and are now hidden beneath the water in the middle of the lake, and this at 9°C water temeprature…

L’Azalaï au chargement. Faut bien viser car il n’y a pas de planches au milieu.
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Les bus n’ont pas d’autre solution non plus. But some how even busses make the trip…
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En route vers Copacabana. On the way to Copacabana:
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Le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde (3812m). Sa longueur est de 165 km et sa largeur de 60 km.
Il ne fait pas très bon s’y baigner car sa température moyenne est de 09°C.

En arrivant à Copacabana, nous longeons le bord du lac et soudain, nous voyons un Azalaï arrêté pas très loin devant nous.
Il porte des plaques Bernoises mais c’est un couple dont lui est Anglais (James) et elle Française (Christine) qui voyagent en Amérique du Sud depuis un an.
Ils nous signalent qu’un peu plus loin, un autre véhicule Suisse est aussi présent.
Après nous être approchés d’eux, nous reconnaissons Hans et Doris, les Zurichois.
Nous passons la nuit ensemble, au bord de l’eau.
Je croyais qu’il n’y avait que les Allemands que l’on retrouvait partout !

On the Beach of Copacabana, we meet another couple with an identical car (Christine and James)! and a couple from Zürich we had already met twice during our trip (Doris and Hans)! And this way, 3 Swiss cars in a row spend the night together with a beautiful view on the lake.
PS: In case you wondered, Copacabana in Brazil was named after a Madonna that was transferred from here.
PPS: Lake Titicaca is the reminder of a much bigger lake that dried partly thousands of years ago. But the remaining plane with fertile soil is still clearly visible and serves the locals for agriculture. The lake itself is the highest navigable lake on earth (3812m) and is still really big: 165km long, 60km wide, 9°C average Temp. (Lake Geneva is 73km long and max 14km wide).

Les trois Suisses alignés. 3 Swiss far from home:
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Une rue de Copacabana.065

Le lendemain matin,  visite de l’Isla del Sol.
Un bateau nous amène au nord de l’île et nous parcourons le chemin de la crête, qui nous amène au sud après 12 km de marche. Le paysage y est magnifique.

The next day we visit the ”Isla del Sol”, which is said to be the origin of the Inka empire. We take a boat across to the island and walk along its 12km ridge, visit the religious Inka sites and enjoy the breath taking views over the lake and the glacier covered mountains in the West of the lake (Cordillera Real with Lliampu and Ancohuma both largely over 6000m).

Vue de la crête. View from the island ridge.
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Nous passons encore une nuit à Copacabana, au bord de l’eau et le lendemain, 21 juin 2013, nous quittons la Bolivie et entrons au Pérou.
C’est à Puno que nous nous arrêtons car c’est là qu’un peuple a décidé de vivre sur des îles flottantes.
« Los Uros » est un groupement d’une soixantaine d’îles d’une surface de 200 à 500 m2 qui se répartissent de part et d’autre d’un chenal qui se trouve être une rivière se jetant dans le lac.
La raison de cet emplacement est dû au fait que le lac est légèrement salé (1%) alors que la rivière est source d’eau douce pour les insulaires.
La pêche et le tourisme sont leurs principaux revenus.

The next day we cross the border to Peru and drive to Puno on the West side of the lake from where we visit “Los Uros”, the floating islands and its people. The Islands are entirely made from reed roots and stalks that grow in the lake and  each of them hosts up to 5 families. Originally the tribe built these islands to be safe from attacks from other tribes. But today they live on them mainly for fishing and tourism.

Accueil lors de notre arrivée.
090 092 096 101
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Dès notre retour à l’Azalaï, nous prenons la route pour avancer en direction de notre prochaine destination : Cusco.
Nous faisons halte pour la nuit à « Aguas Calientes » (encore un).
A notre descente du véhicule, nous découvrons que devant l’entrée des bains thermaux, un petit marché est installé. On y trouve tout l’artisanat Péruvien mais aussi une rangée de fours rudimentaires dans lesquels se cuisent des truites du lac.
Notre estomac, attiré par l’idée d’un bon repas nous suggère de ne pas hésiter à faire l’acquisition de deux assiettes garnies d’une belle truite et d’une portion de riz. Délicieux !

Back on the road, we head direction Cusco. On the way we spent the night at “Aguas Calientes”. Another hot spring, I know. But we can simply not resist the idea to take a hot bath at sunrise with temperatures around 0°C!
For dinner we enjoy a trout baked in a handmade clay oven. Delicious!

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Après un bain matinal dans une eau à 40°C, nous continuons notre route vers Cusco.003


Cusco (3400 m)
 était la capitale des Incas. Les Espagnols ont détruit tous les bâtiments de l’époque pour reconstruire les leurs sur les fondations Incas.
Cusco (3400m), the old Inca capital, was destroyed and rebuilt on the ruins in colonial style by the Spanish in the 16th Century. It is a beautiful city with old cobblestone roads, impressive churches and colonial buildings. There are also many cosy plazas, coffees and restaurants and we enjoy strolling through the different quarters, visit fruit&Veggie markets and stop for a museum, food or simply a coffee. Very relaxing! We almost feel like “normal” holidays 🙂.

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L’Inca Pachacutec.
Doté d’un grand talent militaire, Pachacutec initia l’expansion fulgurante du grand empire inca. Il réunit en un seul État la plupart des royaumes des Andes.
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Vue de la Plaza de Armas. View from the main square: Plaza de Armas:
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Nous avons la chance d’y arriver la veille de de « L’Inti Raymi », la fête du soleil.
Nous assistons au spectacle depuis une colline environnante et avons droit à un festival de couleurs.
We are Lucky to arrive in Cusco just in time to see the “Inti Raymi” celebration (celebration of the sun in midwinter):
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Après trois jours à Cusco pendant lesquels nous planifions la manière dont nous allons accéder au « Machu Picchu » en évitant un maximum le flux touristique, nous démarrons notre périple.

Nous allons faire une boucle qui nous fait d’abord passer par un premier site Inca du nom de « Pisac ».
Le site archéologique inca de Písac est l’un des plus importants de la Vallée sacrée. Le versant de la colline est strié de terrasses agricoles construites par les Incas et toujours utilisées. On peut très bien se rendre compte ici comment les incas ont réussi à mettre en culture les pentes abruptes des montagnes.

After 3 pleasant days in Cusco, we depart direction Machu Picchu. We have chosen an alternative road to avoid masses of tourists that access the site from Cusco via the train (we are in the high season). Unfortunately we cannot walk the 4 days Inca trail (the trail is now restricted to 200 people a day and reservations need to be made 6 Months ahead!), but the solution we found works out great for us. It allows us to first visit the “Valle Sagrado” and its impressive archaeological sites, then drive over a beautiful mountain pass at 4300m and then access the Machu Picchu village (called again Aguas Callientes…) and the site via a 12km hike. The landscape along the road is again fantastic and we stop over in remote and amazing places. The whole tour takes us 6 days and we enjoy all of it!

Terrasses de Pisac. Picsa an important Inca site in the Valle Sagrado:
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Nous suivons ensuite la vallée sacrée jusqu’à « Ollantaytambo » (2850m).

Cette forteresse inca dont le nom signifie l’auberge d’Ollantay, du nom d’un
guerrier, fut le siège de combats acharnés entre Incas et Espagnols.
Ollantaytambo (2850m), and important Inca forteress at the end of the Valle Sagrado, and also a lovely little village with a mixture of Inca and colonial style houses, roads and plaza:
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De là, nous allons à Santa Theresa en passant un col à 4350 mètres avant de redescendre à 1200 mètres.
Accueillis par Gian Marco, propriétaire de « Cola de Mono », nous acceptons avec grand plaisir son offre de profiter de son jacuzzi à vapeur. Hot tub at the campsite in St Theresa (1200m). Heated with two wood fired ovens that are placed right into the tub!
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Nous nous rapprochons gentiment d’Aguas Calientes, village de destination de milliers de touristes qui veulent visiter Machu Picchu.
De Santa Theresa, une piste nous amène à Hidroelectrica, où nous devons laisser l’Azalaï.
De là, en un peu plus de 2 heures de marche, nous rejoignons enfin Aguas Calientes.

Nous passons l’après-midi à acheter les billets nécessaires pour accéder à la cité de Machu Picchu et aussi à la montagne du même nom.
Le lendemain matin, réveil à 4h30 afin de prendre le premier bus pour Machu Picchu qui part à 5h30. Lorsque nous arrivons à la station de bus, à 05h20, il y a déjà une file d’attente de 200 mètres.
Nous prenons finalement le 10ème bus, qui part un quart d’heure plus tard.

Afin de profiter un maximum de la visite, nous prenons un guide qui nous raconte en détails l’histoire de ce site.
Machu Picchu
 (du quecha machu, vieille, et picchu, montagne) est une ancienne cité inca du XVème siècle, perchée sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu Picchu et Huayna Picchu (Jeune montagne).

Machu Picchu et Huayna Picchu dans le fond. The classical view on the Machu Picchu site:
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Après la visite de la cité, comme il est encore tôt, nous décidons de gravir les 600 mètres de dénivelé qui nous séparent du sommet de la montagne « Machu Picchu ». Pour y accéder, les Incas ont construit un escalier de pierre plutôt raide. Nous n’avons pas compté les marches mais il doit bien y en avoir 2500. Epuisant !
To have the best view on the site and surounding, we  climb the 600m to the top of the Machu Picchu mountain. All with old and very steep Inca stairs!
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Ouf ! Enfin le sommet. The top of the Machu Picchu mountain:
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Vue de Machu Picchu du sommet de la montagne. View from the top:
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De retour à Aguas Calientes, nous nous rendons à la gare dans l’idée de prendre le train de 13h30 qui va à Hidroelectrica. Mauvaise nouvelle, il n’y a plus de place.
Nous effectuons par conséquent les 12 km du retour à pied.
Après la montée à la Montana, ça fait une belle journée de marche.

Après une nouvelle nuit à Santa Theresa,  nous reprenons la route de Cusco et visitons au passage le site Inca de « Moray ».
Moray est un ancien centre de recherche agricole inca. La position des terrasses crée toute une série de microclimats .La température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents.
On the way back to Cusco we visit Moray, an area where the Incas bread and tested Maize, Quinoha, Amarant and Cocoa seeds at different climate zones. Each of the rings  shown below is said to represent adifferent climate zone from the former Inka empire.
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Petit arrêt ensuite à « Las Salineras » The Salt flats close to Cusco were created by the Incas and are feed by a naturally salty river. They still represent an important source of salt for the whole area.
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Quelques 2000 petits puits furent construits depuis la naissance de la civilisation inca et servait comme moyen d’échange économique. Aujourd’hui, leur exploitation continue par les locaux.
Ces mines de sel indiquent que la montagne a des ressources intérieures de sel puisqu’elles s’apparentent comme des gisements d’eau salée émanant de la montagne. Ces mines servent notamment durant la période sèche, les puits sont remplis trois fois par jours d’eau salée durant un mois.013

Ensuite le sel est récolté à la main. After the water has evaporated, the salt is harvested manually:
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Voilà, ainsi prend fin cet article.
Nous sommes maintenant de retour à Cusco pour y préparer cette fois la suite de notre parcours qui va nous mener dans la région de Huaras.

Passez un bon été et de bonnes vancances en attendant le prochain article.
Amitiés à toutes et tous.

Today we are back in Cusco and ready to leave to Huarez, a mountain and hiking paradise in the north of Peru.
We wish you sunny holidays!

Hasta Luego
Milke